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Canadian Association of Movers L'Association canadienne des déménageurs |
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Christine Hanlon
Le gouvernement fédéral, client principal en matière de déménagement, a récemment signé un contrat qui donne le ton à lindustrie et assure lavenir des sociétés de déménagement. « Nous sommes très enthousiastes quant aux retombées que nous amène ce contrat, » dit Anne Martin, présidente de United Van Lines. Elle fait référence à la hausse de tarif qui contribuera à résoudre le problème des marges décroissantes des sociétés de déménagement et de leurs agents. Les présidents de ces sociétés sont daccord pour affirmer que les agents doivent être mieux rémunérés pour uniformiser la qualité des services tant au gouvernement que chez tous les clients. « La structure tarifaire du gouvernement aura un impact certain dans le pays entier, » affirme David Way, président de North American Van Lines. « Les tarifs reflétant les barèmes de lindustrie, les travailleurs seront peut-être plus attirés et intéressés par lindustrie du déménagement. » Les profits doivent saccroître si les propriétaires de flottes de camions de déménagement qui songent à la retraite arrivent à passer le flambeau à la génération future. Parallèlement, les rémunérations inégales et la hausse des coûts se traduisent par une pénurie de main-duvre compétente comme les exploitants de camions, les emballeurs et les conducteurs. « Lindustrie du déménagement exige plus que des conducteurs, souligne David Fennell, président dAllied Van Lines. Nous cherchons des employés dotés des qualifications nécessaires pour traiter avec les clients en situation émotive. » Toutefois, sur le plan social, le transport sur de longs parcours ne représente plus un mode de vie tentant, car les hommes détestent de plus en plus séloigner de leur famille pour longtemps. Lindustrie du déménagement perd donc sa main-duvre compétente au profit dautres secteurs, notamment le lucratif monde de la haute technologie. « Lévolution de la technologie constitue à la fois un défi et un élément de solution, de dire Doug Auld, président dAtlas Van Lines. La technologie, comme outil, favorise lefficacité et réduit les coûts qui sont à lorigine des marges. Le gouvernement canadien et les grandes entreprises comme la Banque Royale encouragent les fournisseurs de services à adhérer au mouvement du commerce électronique. » Le contrat gouvernemental stipule, entre autres, que toutes les sociétés de déménagement et leurs agents fournissent des inventaires imprimés au plus tard le 1er avril 2002. La technologie permet de combler ce besoin. « Cette exigence fournit loccasion de développer des communications plus efficaces, non seulement auprès du gouvernement et des entreprises, mais aussi auprès des clients des services contre remboursements, poursuit-il. Par ailleurs, en permettant aux clients daccéder à notre base de données, nous pouvons leur offrir des renseignements plus fiables relativement à leur déménagement en temps réel. » La réduction des délais par la saisie de données de base réduit les frais administratifs tout en améliorant la précision. Les échanges dinformations par téléphone ou télécopieur se font désormais électroniquement. « La nouvelle technologie est de plus en plus synonyme dénormes avantages pour nous, reprend M. Way. Plus vite nous nous débarrasserons du papier, plus grandes seront les économies. La communication par ordinateur est beaucoup moins onéreuse en termes de frais de communication. De même, la documentation électronique devrait nous mettre à labri de complications, accélérer la résolution des problèmes actuels et favoriser la collaboration en vue dune meilleure efficacité auprès des clients. » Chez Allied Van Lines, M. Fennell voit ladoption des cybertechnologies comme souhaitable et inévitable. Il précise quen plus daccroître lefficacité commerciale, les nouveautés technologiques ont engendré les courtiers virtuels qui tentent de séduire des clients en ligne. À son avis, lincertitude persiste aujourdhui quant à lapproche que le client choisira à lavenir face à lindustrie du déménagement. « Il y a 15 ans, nous nous lancions dans le monde du déménagement; aujourdhui, le monde virtuel souvre à nous, commente Mme Martin, de United. Les entreprises virtuelles tentent daxer les services des compagnies de déménagement et de transport sur les produits de sorte que le client soumissionne sur un site Web. Je considère que lindustrie du déménagement entretien une relation hautement valorisée avec le secteur de la vente, surtout parce que le client traverse une période émotive. » Les présidents des sociétés de déménagement se demandent tous si lInternet constitue lendroit approprié pour acheter des services sans rencontrer de fournisseur de services. Mme Martin sinterroge : « Cannibalise-t-on sa propre entreprise pour que quelquun lachète sur un site Web ou la passe-t-on à quelquun dautre ? Parmi les défis qui nous attendent, il faut définir qui va gérer notre avenir. Sagira-t-il dun nouveau joueur ? Créerons-nous un portail nous aussi en devenant une entreprise nouveau genre sans être forcé de vendre à un nouveau venu ? » Les présidents de compagnies de déménagement sont unanimes : le succès des courtiers en ligne repose sur leur capacité à attirer les clients sur leur site. Les entreprises virtuelles ont besoin dun grand volume de clients pour intéresser les déménageurs. Dautre part, il faut suffisamment de déménageurs intéressés pour offrir aux clients une option viable. M. Fennell pense aussi que les courtiers virtuels doivent faire leurs preuves. Dans lintervalle, il considère que le développement des ressources en ligne, dont le site Web dAllied de plus en plus visité, constitue une précieuse source dinformations pour les clients. « Internet est-il lendroit où les consommateurs peuvent se procurer des services de déménagement ? Ou sagit-il dun lieu déducation ? Les consommateurs qui rencontrent les fournisseurs de services sont de plus en plus informés et de mieux en mieux préparés. » « Je ne prévois pas que lenvironnement des compagnies virtuelles règne sur lindustrie, car nous sommes axés sur le facteur humain, » précise Doug Auld, dAtlas. Il considère que lindustrie du déménagement doit se diversifier autrement. Certains agents offrent des services de transport pour des « produits spéciaux » : lemballage avec des couvertures, lemballage rétrécissable et la mise en caisse. Plus les compagnies évoluent dans ces autres marchés, ajoute M. Auld, plus la trésorerie représente un problème. À ses yeux, le rôle dAtlas évolue vers le branchement de toutes ces compagnies les unes aux autres ainsi quaux autres fournisseurs de services. « Nous étudions aussi des sources de revenu différentes qui nous aideraient à réduire les coûts pour nos agents, » poursuit-il en précisant quAtlas peut offrir des services de gestion et de logiciel aux entreprises étrangères au transport. Au contraire, pour Way of North American, la diversification sarticule autour de lindustrie du transport. Selon elle, pour réduire les coûts des déplacements sur de longues distances, les déménageurs pourraient adopter le système de conteneurs ou de porte-remorques préconisé par lindustrie ferroviaire. Après tout, lindustrie ne se spécialise-t-elle pas fondamentalement dans le déménagement des biens ménagers et dans la fourniture de services de qualité ? En fait, le gouvernement reconnaît cet état de fait en incluant un indice de valeur dans son contrat. Le nombre de clients dune entreprise de déménagement sera désormais directement lié à la qualité du service fourni. « Nous faisons tous la même chose, mais de façons différentes, résume Mme Martin. Je pense que les regroupements dentreprises vont continuer. Les fusions, les percées technologiques, les nouveaux-venus, la main-duvre contribueront à modifier le profil des entreprises de déménagement au Canada. » |
Revisé le 20 mars 2002